Clubs sportifs de renommée internationale
Le Club de football « Hajduk »
L’histoire de Hajduk est riche de succès sportifs et non-sportifs qui on fait de ce club un symbole et une partie incontournable du passé de Split et de la Croatie. En première division il est sans interruption depuis 1923. Dès 1924 dans le match de l’équipe nationale de Yougoslavie cotre la Tchécoslovaquie 10 joueurs étaient de l’équipe de Hajduk ce qui est une confirmation de sa domination, rare dans les annales du football mondial.
Dans les années qui ont suivi, Hajduk a été souvent en haut du tableau de la première division et en Yougoslavie et en Croatie, 18 fois champion national et 15 fois vainqueur de la Coupe. Il a eu aussi des résultats de valeurs dans les compétitions européennes – une demi-finale de la Coupe des vainqueurs de Coupes et de la Coupe UEFA, et trois fois en quart de finale de la Coupe de Champions, aujourd’hui Ligue des Champions.
Bien des choses sont liées à Hajduk et à Split, cela lui donne un statut dépassant sa valeur sportive. Dès 1926, Ivo Tijardović compose une opérette pour lui : « La reine du ballon ». C’est rare qu’un club de foot ait sa propre opérette.
La Seconde Guerre mondiale a apporté vraisemblablement l’épisode hors sportive la plus éclatante dans l’histoire du club. Après avoir refusé de jouer dans la ligue italienne comme le demandait les autorités de l’occupant, toute l’équipe de Hajduk est partie en 1944 sur l’île de Vis, alors territoire libéré. C’est là que le club fut fondé de nouveau et jusqu’à la fin de la guerre, jouant, comme club de l’armée antifasciste, des rencontres avec l’équipe militaire britannique à Bari, événement sportif le plus suivi durant la guerre, avec plus de 40.000 spectateurs. Le général Charles de Gaulle en 1945 décerna pour cette raison au club de Hajduk le titre de « Equipe d’honneur de la France Libre ». Comme Hajduk et Split sont inséparable, tels sont les liens entre Hajduk et ses joueurs qui en 1950 créèrent l’un des premiers groupe de supporteurs en Europe qu’ils nommèrent Torcida s’inspirant des modèles brésiliens. Depuis plus d’un demi-siècle la Torcida supporta son club, et quand ça allait et quand le club était en crise. La fête du centenaire du club en 2011 était une grandiose démonstration de l’amour des « fans » envers leur club ce qui a été admiré du monde entier grâce aux photos répandues par internet.
Le club de basket-ball « Split »
A Split il habituel de considérer que le football est tout, que dans la conscience de la ville il n’y a aucun autre club avec lequel on pourrait s’identifier, outre Hajduk. Mais, quand il s’agit des succès sportifs, il y en a un qui surpasse tout ce qu’un mythe local de football a fait dans toute son histoire. Il s’agit du club de basquet l Split ou – comme il se nommait à l’époque de ses jours les pus glorieux -Jugoplastika.
La fédération internationale de basquet, la FIBA avait proclamé les « jaunes » (couleur des maillots des joueurs de Split), donc la génération de la fin des années quatre-vingts, meilleure équipe au monde de tous les temps. Cette nomination est la conséquence des trois titres consécutifs de champion d’Europe en 1989, 1990 et 1991, et de l’historique sportif précédent du club, chargé de succès exceptionnels. Malheureusement, aujourd’hui ils sont très loin de leur valeur d’autrefois mais avec un éternel espoir qu’ils retourneront sur les sentiers de la gloire d’antan.
Le club a été fondé en 1945 quand le basquet était encore un sport très exotique. Pourtant, la période principale de leur histoire débute en 1963 quand le club entre dans la première division de Yougoslavie. Après cette première période suivent les succès. Dans l’ex-Yougoslavie six fois ils sont champion de pays qui était l’une des trois puissances du basquet mondial. Cinq fois ils gagnent la Coupe nationale. Après l’indépendance de la Croatie ils sont encore cinq fois vainqueurs de la Coupe et une fois champion du pays. Les succès infranationaux débutent en 1972 quand à Tel-Aviv ils ne perdent qu’un d’un seul panier la finale de la Coupe des champions contre Ignis de Varese, mais l’année suivante ils sont en finale de la Coupe des vainqueurs de coupes. Puis, à deux reprises ils gagnent la Coupe de Radivoj Korač (1976 et 1977) et les trois coupes de champions déjà mentionnées. En 1989 et 1990 ils jouent en finale de la Coupe McDonald’s quand pour la première fois se rencontre les équipes de l’NBA et de l’Europe.
« Jugoplastika » a donné au cours de son historique des dizaines de grands joueurs, sa première grande génération était celle conduite par Petar Skansi et Rato Tvrdić, puis sont venus Damir Šolman, Željko Jerkov, Duje Krstulović, Ivica Dukan…Mais la dynastie qui régna vers la fin des années quatre-vingt sera difficilement atteinte dans n’importe quel club : Toni Kukoč, Dino Rađa, Žan Tabak, Velimir Perasović, Zoran Sretenović, Duško Ivanović, Zoran Savić, Goran Sobin... Plus tard sont apparus Nikola Vujčić, Roko Leni Ukić… certains sont de véritables légendes mondiales, tels que Toni Kukoč qui même dans la ligue NBA laissa une grande trace s’adjugeant trois bagues de champions avec les Chicago Bulls en compagnie de Michael Jordan, Scotti Pippena et quelques autres… Une bague de l’NBA a été obtenue aussi par Žan Tabak qui a joué pour les Houstan Rockets et Dino Rađa pour les légendaires Boston Celtics.
Bien sûr tous ils ont participé aux plus grands succès du basquet yougoslave et croate apportant à Split de nombreuses médailles aux Jeux Olympiques, championnats du monde et d’Europe.
Le club de yachting « Labud »
Dans les années vingt du XXe s. Split devenait rapidement une ville de niveau mondial. On construisait partout, la vie culturelle était florissante, les journaux locaux étaient imprimés, on jetait les fondements de ce qu’aujourd’hui on appelle « la ville du sport ». Hajduk commençait déjà à gagner des titres, Split devenait une puissance en natation et aviron. Et certains Splitois avaient découvert qu’en mer on pouvait aller pour le plaisir et non seulement pour pêcher le poisson.
Ce 24 aout 1924 sur le tracé entre le quartier Matejuška et celui de Meje au pied du Marjan eut lieu la première régate de yachts avec une participation de 23 voiliers. Seulement quelques mois plus tard le club de yachting Labud est fondé. Il existe toujours comme l’un des plus importants point d’attrait du sport splitois.
Labud depuis le début des années trente jusqu’à nos jours « vit » dans le même bâtiment, dans le petit port dans la baie Baluni au pied du promontoire Sustipan, et accumule les succès, organise des régates et, avec quelques autres clubs de Split (Mornar, Split, Zenta), conserve l’âme du yachting splitois. Mornar a, aujourd’hui, plus de succès que Labud par le nombre de médailles, mais la tradition qu’il y a longtemps établit Žarko Dešković avec quelques amis ne peut être effacée.
Innombrable sont les succès des yachtmen du Labud, les régates gagnées, les médailles obtenues dans des compétitions nationales et internationales. Karlo Baumann est le premier yachtman de Croatie qui a participé aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, Karlo Kuret a obtenu un grand succès du yachting croate aux Olympiades, obtenant la quatrième place aux Jeux de Sydney, les membres du Labud, Minski Fabris, Ante Ivančić, Branko Širola et d’autres ont été médaillés aux championnats d’Europe, alors que la flamme dans le port à son extrémité ouest est entretenue aujourd’hui par la championne du monde Tina Mihelić.
Autant que le club Labud est réputé pour ses réussites sportives, il l’est tout autant pour les plus grands fêtes de yachting en Dalmatie. La régate de l’îlot Mrduja est la plus ancienne en Croatie et l’une des plus anciennes compétions sportives existantes qui s’est tenue pour la première fois en 1927. Aujourd’hui elle est devenue la régate la plus importante pour le nombre de participants en Adriatique, qui, sur une longueur de 22 milles marins, compte plus de 300 embarcations de puis les grands voiliers de famille jusqu’aux voiliers Maxi rapides. Non moins jeune est la régate de l’île de Vis. Au mois d’octobre 2014 aura lieu sa soixante-dixième édition. Ces deux régates son le synonyme pour le yachting à Split, signe combien Split est liée à la compétition sportive à voile et combien le club Labud fait partie de l’esprit collectif du sport splitois.
Le club d'aviron « Gusar »
100 ans du Gusar
Un lien secret existe entre Split et Prague. Chaque enfant à Split sait déjà ce qu’y si passa en 1911 dans la brasserie « Chez Flek », mais son début à Prague eut un autre as du sport de Split – le Club croate d’aviron Gusar.
En 1912 s’est tenue à Prague la régate traditionnelle des clubs pragois « Primatorska osma ». Parmi les nombreux spectateurs de la régate se trouvait un groupe d’étudiants de Split et parmi eux Fabijan Kaliterna. Alors qu’il observait avec enthousiasme comment les rames déchirent l’eau trouble de la Vltava, Fabijan eut une idée : Hajduk, nous l’avons déjà, et pourquoi ne pas fonder à Split un club d’aviron ? Et quel nom lui donner ? Eh bien Gusar (le Corsair), logiquement comme un pendent maritime au Hajduk (le brigand).
Ces pensées tracassaient Fabijan Kaliterna, Ivo Stalio, Josip Kodl et les autres enthousiastes splitois qui passaient des heures entières au café « Sport », projetant l’avenir de l’aviron à Split. Alors enfin le 5 mars 1914 eut lieu la première assemblée constituante du club où fut élu président Ivo Stalio.
100 ans sont passés et de bien belles choses (et un peu de mauvaises) ont eu lieu durant cette période: depuis les débuts à Matejuška jusqu’a la construction du foyer du club à Spinut, la première médaille d’or du huit au championnat d’Europe en 1932, la première médaille d’or croate du quatre avec barreur aux Jeux Olympiques d’Helsinki en 1952, la malheureuse explosion et destruction du foyer du club en 1992 et jusqu’aux derniers succès des Boraska, Franković, les frères Skelin et bien d’autres…
Peut-être que plus que les médailles et les coupes du Gusar, sa véritable valeur ce sont toutes ces générations de jeunes qui s’y sont formées en y plaçant une petite pierre dans cette belle mosaïque, cette jeunesse qui lui est resté fidèle comme une grande famille obtenant de nombreuses valeurs sportives et humaines. A notre centenaire nous ne pouvons que lui souhaiter que les prochains 100 ans soient au moins de moitié riches de succès le précédent siècle. Des générations de rameurs sont passées par le Gusar apportant leur contribution au club. Son histoire est écrite à la sueur et la ténacité des rameurs, non à l’encre et à la plume, et c’est pourquoi s’il y eut peut-être quelques déceptions que personne ne se fâche, mais plutôt qu’il nous indique les omissions faites et nous les corrigerons volontiers…